Exclure pour vendre, la fausse bonne idée d'Abercrombie & Comment évaluer la sécurité psychologique en entretien d'embauche
Un documentaire, des conseils pour évaluer la sécurité psychologique en entretien et quelques recos.
Avec cette édition, je te propose une session Netflix & Chill pour te plonger dans le documentaire White hot : The rise and fall of Abercrombie and Fitch avant d'explorer les biais en recrutement et la durabilité dans la mode. Enfile ta combi, c'est parti !
La Ploufletter est un espace randomadaire oĂč l'on parle sens au travail avec un angle inclusif sur fond de sociologie et mauvais jeux de mots. AthlĂšte confirmé·e ou newbie en brassards, bienvenue đŁ
Tu verras, ici on Ă©voque beaucoup le monde de la natation, alors voici quelques guidelines. La piscine, câest le monde â du travail le plus souvent. La ligne de nage, câest la voie que lâon choisit. Enfin, les nageur·ses, ce sont les personnes qui, comme toi et moi, sont en quĂȘte de sens. Si besoin, tu peux consulter ce lexique natatoire !
Tu peux aussi :
Plonger dans mon offre de communication inclusive pour les entreprises.
Réserver une séance de mentorat avec moi si tu souhaites créer un branding / une prise de parole engagée.
Tâabonner Ă la Ploufletter si on tâa transfĂ©rĂ© cette Ă©dition đđŸ
Sur ce, bonne sĂ©ance đ
đŁÂ au programme
Ăditâeau
White (et plus si) hot, the rise and fall of Abercrombie & Fitch â Cliver pour rassembler.
Est-ce safe ? â Quelques tips pour Ă©valuer le degrĂ© de sĂ©curitĂ© psychologique d'une entreprise.
Jeune licorne cherche RH â Jouer pour expĂ©rimenter les biais.
Aditi Mayer â La fashion weak
Quelques ressources pour aller plus loin
đ Ă©ditâeau
Temps de lecture : 2min
Coucou toi ! JâespĂšre que tout va bien de ton cĂŽtĂ© du bassin et que tu cĂ©lĂšbres le retour du soleil dans nos vies. Ici ça boit la tasse, mais je tiens le coup. CĂŽtĂ© studio, jâai sous-estimĂ© le temps quâil me fallait pour mâapproprier la tonalitĂ© dâune personne dĂ©jĂ prĂ©sente sur les rĂ©sâeaux et crĂ©er la newsletter pilote. CĂŽtĂ© mĂ©dia, la semaine sâĂ©crit en diptyque.
Mardi jâai enregistrĂ© un Ă©pisode-tĂ©moignage pour prĂ©parer une Ă©dition sur la posture dâallié·e et vendredi jâĂ©tais invitĂ©e dans un podcast RH anglophone pour Ă©changer sur la notion de belonging (omg). Lâoccasion de justifier au monde que mon franglais tire ses racines dâune vraie compĂ©tence. Enfin â cerise sur le radeau â, mon retour Ă lâonde a Ă©tĂ© un peu trop enthousiaste, jâai lâimpression dâĂȘtre une courbature ambulante.
Mais tant que je ne redeviens pas le zombie ambulant que jâĂ©tais fin 2023, je considĂšre que tout va bien. (Dans ce cas la crise se manifeste sous la forme dâun black-out de 3 jours. Crois moi, ce genre dâalerte ne se rate pas.)
Avant de commencer, petit point chiffres sur la derniĂšre Ploufletter. Câest la premiĂšre qui a comptabilisĂ© plus de 1 200 lectures (uniques) moins dâune semaine aprĂšs sa sortie (omg bis). Le sujet a lâair dâavoir parlĂ© Ă pas mal de swimmers, alors merci pour vos partages et whalecome Ă celleux qui nous ont rejoint depuis !
Pour compenser lâintensitĂ© de ces derniĂšres sĂ©ances de nage, jâai sautĂ© Ă palmes jointes dans Netflix pour « faire ma veille ». Ă comprendre : mâaffaler en peignoir de bain devant une sĂ©rie de vidĂ©os tirĂ©es de ma to-watch list oĂč se cĂŽtoient moult sĂ©ries, documentaire et quelques films. Ă dĂ©faut de commencer par les Ă©lĂ©ments les plus hypes de cette liste, je me suis plongĂ©e dans White hot, the rise and fall of Abercrombie and Fitch.
On fait le débrief ensemble dans cette édition.
Fasten your bouĂ©e, weâre about to take off đđŸââïž
See you en fin dâĂ©dition.
Apolline đ
đŠÂ white (et plus si) hot - the rise and fall of abercrombie & fitch
Temps de lecture : 7min
Dans mon esprit, Abercrombie câest un peu comme Burger King đđŸ
đđŸââïžÂ Pendant longtemps on ne pouvait consommer la marque quâĂ lâĂ©tranger,
đđŸââïžÂ De nombreuses personnes sont venues camper devant leurs magasins respectifs pour cĂ©lĂ©brer leur ouverture en France,
đđŸââïžÂ Leurs brandings respectifs sont trĂšs reconnaissables â burger/humour, vĂȘtement/abdos, mĂȘme combat.
đđœââïž EtâŠ
La comparaison sâarrĂȘte lĂ . Parce quâAbercrombie, câest tout sauf « Venez comme vous ĂȘtes ». (Sauf si ce que tu es est le clichĂ© dâun·e frat boy / sorority girl wasp.) Et câest prĂ©cisĂ©ment ce qui les a fait couler.
Alors, pourquoi mâinfliger le visionnage de White Hot - The rise and fall of Abercrombie & Fitch ?
â Whale, officiellement, le documentaire rentre pile dans mes sujets et me permettait de prĂ©parer lâenregistrement dont je te parlais plus tĂŽt.
â Officieusement, j'ai toujours eu un rapport trĂšs conflictuel avec la marque. MalgrĂ© lâengouement de mes potes aux Ătats-Unis Ă la fin des annĂ©es 2000 puis en France lors de lâarrivĂ©e dâAbercrombie en 2011, je ne me suis jamais sentie inclue dans leur univers. JâĂ©tais persuadĂ©e dâavoir â individuellement â ratĂ© le coche. En visionnant le documentaire, j'ai compris que mon aversion tirait ses racines plus profondĂ©ment que la forme des hoodies.
â DerniĂšre option, jâai un cĂŽtĂ© maso â et vu mon amour pour lâultra-endurance, tout est possible.
Toujours est-il que pour orienter mes recherches, Louise m'a partagĂ© que lâinclusion reposait sur trois bouĂ©esđđŸ
Expect â le fait dâĂȘtre attendu·e.
Reflect â le fait de se sentir reprĂ©senté·e.
Respect â le fait de se sentir respecté·e.
Et Abercombie, câest tout lâinverse.
reflecting cool kids only
« Pour se diffĂ©rencier, il faut ĂȘtre clivant·e. Partage tes unpopular opinions. »
Je mets mon gant de plongĂ©e Ă couper que si tu traĂźnes sur Linkedin, tu as dĂ©jĂ vu passer ce genre de post. Et je parie que si tu ne vas jamais sur ce rĂ©seau, câest parce que tu tombes systĂ©matiquement sur ce genre de post en lâouvrant.
Abercrombie, c'est lâexemple ultime de la stratĂ©gie clivante poussĂ©e Ă lâextrĂȘme. (Spoiler alert, ça tourne mal.)
L'objectif de Mike Jeffrey â PDG dâAbercrombie jusquâĂ 2014 â Ă©tait dâassocier lâimage de la marque aux cool kids. Dans son esprit, les cool kids, ce sont les WASPy frat boys (le terme White Anglo-Saxon Protestants dĂ©signe le clichĂ© AmĂ©ricain). Soit, de jeunes hommes blancs, beaux et athlĂ©tiques. Quiconque nâappartient pas Ă cette population nâa pas sa place chez Abercrombie â en photo, en magasin ou en tant que client·e. (Câest lĂ que jâai commencĂ© Ă comprendre mon ambivalence face Ă la marque.)
« On cible les jeunes AmĂ©ricain·es beaux, populaires, qui ont beaucoup dâami·es. Beaucoup de gens nâont pas leur place [dans notre univers de marque et nos habits], et ne lâauront jamais. On veut uniquement les cool kids. Est-ce discriminant ? Bien sĂ»r » Mike Jeffrey, 2006
Si on entre dans la cible, aucun doute que la promesse dâAbercrombie embarque. Ătre associé·e Ă un swimming crew parfait a de quoi sĂ©duire et renforcer son estime personnelle. Mais si lâon a le malheur de se retrouver ou de sâĂȘtre retrouvé·e de lâautre cĂŽtĂ© de la ligne de flotteurs au cours de sa scolaritĂ©, la pilule est plus dure Ă avaler.
« Quand jâai vu le magasin je me suis dit : ho non, ils ont encapsulĂ© tout ce que jâai dĂ©testĂ© au lycĂ©e » confie ainsi une des jeunes femmes interviewĂ©e pour le documentaire.
« Lorsque j'Ă©tais enfant, je me sentais nul de ne pas pouvoir porter les vĂȘtements Ă la mode que tous les autres portaient. Au lieu d'inciter les jeunes Ă faire des choix sains et Ă s'amĂ©liorer, Mike Jeffries et son entreprise leur ont dit qu'ils ne seraient jamais assez bien. » complĂšte Ben OâKeefe, le nageur derriĂšre la pĂ©tition lancĂ©e en 2013 afin dâenjoindre la marque Ă ouvrir des tailles XL et XXL â signĂ©e par 80 000 personnes.
Câest dans cette exclusion identitaire que se situe le problĂšme dâAbercrombie. Ne pas me sentir ciblĂ©e par Salomon parce que je ne pratique pas de trail, soit. Mais savoir que je ne pourrais jamais consommer Abercrombie Ă cause de QUI je suis. C'est chaud.
Et sâil y a bien une chose quâAbercombie a compris dans le branding, câest lâimportance de la cohĂ©rence. Cette non-diversitĂ© dans la segmentation client·e et la communication se reflĂšte dans la composition des Ă©quipes.
expecting cool kids only
Sans surprise, les profils attendus pour rejoindre le swimming crew dâAbercrombie sont les mĂȘmes que ceux placardĂ©s dans leurs campagnes.
Ă lâĂ©chelle des Ă©quipes de conceptionâŠ.
OĂč le manque de diversitĂ© a donnĂ© lieu Ă des campagnes dĂ©criĂ©es comme cette des t-shirts floquĂ©s « Two Wongs Can Make it White » en 2002.
En guise de dĂ©fense, Abercrombie s'est cachĂ©e derriĂšre ses « deux designers dâorigine asiatique qui nâont rien dit ». Ceux-ci ont-ils prĂ©fĂ©rĂ© se taire (de peur dâapporter une voix dissonante dans une assemblĂ©e homogĂšne) ou approuvaient-ils vraiment la campagne ? On ne le saura jamais. Toujours est-il que le scandale aurait pu ĂȘtre Ă©vitĂ© si lâĂ©quipe avait reflĂ©tĂ© la diversitĂ© prĂ©sente aux US.
⊠Et Ă lâĂ©chelle des magasins (respecting wasp kids only)
Parmi les tĂ©moignages, on rencontre aussi des ancien·nes employé·es, dont Carla qui nous raconte sa mise au placard. La jeune femme noire reporte raconte ĂȘtre toujours affectĂ©e Ă des shift nocturnes pour faire la clĂŽture du shop, passer lâaspirateur⊠bref, ĂȘtre loin des client·es. MalgrĂ© les propositions dâune amie pour Ă©changer les plannings, Abercombie refuse. Quelque temps plus tard, Carla sera remerciĂ©eâŠ. « Certainement parce que jâĂ©tais noire ».
Malheureusement, son histoire nâest pas un cas isolĂ©. Rien dâĂ©tonnant si on considĂšre que les auditeur·rices internes demandent Ă voir « plus de gens qui ressemblent à ça » en montrant du doigt les photos placardĂ©es au mur dĂšs lors que lâĂ©quipe de vente sâĂ©carte un tant soit peu du stĂ©rĂ©otype Abercrombie.
« Bien sĂ»r tu y penses mais tu ne peux pas te dire que ça se rĂ©sume à ça. Câest dur de sâentendre dire qu'on ne peut pas te recruter Ă cause de qui tu es et non de tes compĂ©tences » Carla
Jâaurais aimĂ© pouvoir te dire que cette discrimination Ă lâembauche ne concerne quâAbercrombie, mais cela mâa rappelĂ© une anecdote perso. Celle-ci se dĂ©roule pendant la pĂ©riode de « campagnes » dans mon Ă©cole â oĂč plusieurs listes sâaffrontent pour briguer le mandat dâune association. Pour soutenir lâeffort de compĂ©tition, nous avions postulĂ© dans une agence dâhĂŽtessariat. A priori, pour y entrer, rien de plus simple. On se fait recommander, on envoie son cv, on sâappelle, et on se voit pour signer. A priori.
De toute la liste, je suis la seule Ă ne pas avoir pu signer une fois la rencontre physique passĂ©e. Ătonnant puisque rien dans mon parcours ne me diffĂ©rencie des autres â si ce nâest la carnation. Le doute qui nous habite tous·tes est confirmĂ© lorsquâil sâavĂšre que la seule autre jeune femme non-blanche de la liste est cantonnĂ©e Ă des postes peu visibles â malgrĂ© sa beautĂ© â tandis que les autres sont affectĂ©s au salon VIP.
Comme rien ne pouvait ĂȘtre prouvĂ© dans mon cas â et quâon Ă©tait fort dĂ©muni·es face Ă la situation â, rien nâa changĂ©. Pour Abercrombie, câest une autre histoire : une coalition dâex-employé·es a poursuivi le gĂ©ant du retail en justice. Au total, lâentreprise dĂ©bourse 50 millions de dollars pour clĂŽturer le procĂšs et Ă©touffer lâaffaire en 2005.
(Mal)Heureusement, le branding et les scandales Ă rĂ©pĂ©tition nâont pas tenu face aux avancĂ©es sociĂ©tales et la marque a coulĂ© les annĂ©es passant.
đ so what ?
Pour tenter de redorer son image et remonter la pente, Abercrombie a nommĂ© Todd Corley comme responsable DiversitĂ©, Inclusion & ĂquitĂ©. Avec son arrivĂ©e, une charte a vu le jour et les Ă©quipes se sont diversifiĂ©es â en apparence. Car, comme lâa soulignĂ© Ben « Vous avez les chiffres en magasin, mais quâen est-il des Ă©quipes dĂ©cisionnaires ? »
Se sentir attendu·e, reflĂ©té·e importe certes, mais Ă toutes les Ă©chelles. Tout comme savoir que sa parole a un poids vĂ©ritable et que lâon sera respecté·e... tel·les que nous sommes.
Un beau rappel sâil en fallait que lâinclusion, câest pas comme les Pokemon ou Benetton : la qualitĂ© de lâenvironnement importe tout autant que lâapparente reprĂ©sentation sur laquelle les entreprises jouent.
đđŸÂ Si la diffĂ©rence entre la diversitĂ© « verticale » et « horizontale » tâintĂ©resse, go te plonger dans lâĂ©dition de la Ploufletter dĂ©diĂ©e Ă lâĂ©quitĂ© de genre oĂč Marine tâen parlait plus en dĂ©tail.
Tu peux Ă©galement te laisser dĂ©river dans cette direction pour (re)lire lâĂ©dition sur la honte et la fonction isolante de ce sentiment.
đŠÂ est-ce safe ?
Temps de lecture : 2min
Je file ce qu'on se disait sur Abercrombie avec cette liste de questions / indices pour identifier si tu vas potentiellement te sentir comme un poisson DANS ou HORS de l'eau dans ton environnement pro.
1ïžâŁ Regarde les offres.
Comment les offres sont-elles rĂ©digĂ©es ? La marque utilise t-elle des formulations Ă©picĂšnes, l'Ă©criture inclusive ou le neutre masculin ? Le processus de recrutement semble t-il inclusif / ouvert (en termes de niveau d'Ă©tudes, d'expĂ©rience, etc.) ?Lâentreprise Ă©voque t-elle ses actions en faveur de lâinclusivitĂ©, de la RSE ou de la QVT ?
2ïžâŁ Surfe le web en quĂȘte dâindices.
Ici, toutes les lettres de lâalphabet peuvent tâaider : les divers comptes Balance sur Instagram, Glassdor, Google Linkedin, ou Whalecome to the Jungle. De cette maniĂšre tu vas pouvoir te faire une premiĂšre idĂ©e sur le type de profil recrutĂ©, le taux de turnover, les positions de lâentreprise (pas seulement aux dates-clefs), etc.
Attention, si de prime abord tu remarques quâil y a autant de diversitĂ© et le mĂȘme discours que chez Abercrombie dans les annĂ©es 2000s, swim away.
3ïžâŁ Quel est le discours des personnes que tu rencontres ? Wash away.
Lorsque tu passes tes entretiens, tu peux prĂȘter attention Ă ce que te disent tes interlocuteur·rices : cela correspond t-il aux prises de parole en ligne ? Quel degrĂ© de transparence y a t-il ?
Et si tu peux trouver des ancien·nes salarié·es avec qui Ă©changer, go for it. Demande leur ce qui les a fait rejoindre lâentreprise, la quitter, et voir quel ont Ă©tĂ© les dĂ©fis rencontrĂ©s pendant leur pĂ©riode dans la structure.
4ïžâŁ Pose des questions pour en savoir plus sur la culture dâentreprise #unoreversecard
Petit tip : demande des exemples concrets pour pouvoir te projeter et tester les eaux.
Quelques exemples : comment se passe lâonboarding ? Quelle est la culture du feedback (est-ce unidirectionnel ?) ? Quel est le taux de turnover ? (Pourquoi ?) Quelle est la politique interne sur la santĂ© mentale, lâinclusion ou la RSE ?
5ïžâŁ Of course, tu ne peux pas tout savoir.
Deviens pas parano. Lâobjectif câest plutĂŽt de rĂ©duire le risque et ne pas sauter Ă palmes jointes dans un environnement oĂč tu devras activer le mode survie par dĂ©faut.
Et voici ! JâespĂšre que cela pourra tâaider dans ta quĂȘte.
đŠÂ jeune licorne cherche RH â jouer pour expĂ©rimenter les biais
Temps de lecture : 1min
Bon, câĂ©tait dense. Mais, que dirais-tu de continuer Ă plonger dans les biais en entreprise avec un jeu ?
Le pitch : tu viens de lever 1 million de dollars. Ta mission, si tu lâacceptes : constituer une Ă©quipe pour dĂ©velopper ton projet. Mais voilĂ . Si, au dĂ©but, tu as tout ton temps pour recruter, tenir la cadence devient de plus en plus dur. Tu dĂ©cides donc dâautomatiser tes processus avec lâIA pour tâĂ©pauler dans ta mission.
En lançant le jeu, je me suis dit « easy » â surtout que je venais de regarder le documentaire. Whale, 10minutes plus tard je fermais ma startup pour cause de discrimination Ă lâembauche. Crois moi, lâexpĂ©rience a beau ĂȘtre fictive, je mâen souviendrai longtemps.
Tu peux donc te plonger dans le jeu Survival of the best fit les yeux fermĂ©s pour expĂ©rimenter les biais et comprendre lâimportance de đđŸ
Se sensibiliser.
Se former en continu, car quelle que soit notre impression de « dĂ©construction » ou dâavancement, nous sommes pĂ©tri·es par nos biais.
Se mĂ©fier de lâeau qui dort â en lâoccurence lâIA qui coule Ă flot. On a lâimpression qu'automatiser le processus de prise de dĂ©cision nous aidera Ă ĂȘtre plus objectif·ves dans le recrutement â car opĂ©rĂ© par une machine. Mais lâIA nâest quâun outil qui se nourrit de la data quâon lui procure⊠Il est donc Ă©duquĂ© Ă reproduire et amplifier nos biais donc, beware.
â ïž Ici on parle de startup, mais lâexercice pourrait ĂȘtre appliquĂ© Ă diverses autres cas de figure.
đđŸ Si le sujet tâintĂ©resse voici la liste de ressources qui a aidĂ© Ă la conception du jeu.
Et si la question de notre rapport Ă la vitesse tâintĂ©resse, je tâinvite Ă te plonger dans la Ploufletter sur la lenteur.
đĄÂ fashion weak
Temps de lecture : 2min
Jâai remarquĂ© que dans ma liste de portraits Ă rĂ©aliser, la majoritĂ© des personnes dont jâaimerais te prĂ©senter le parcours ont la combi entre deux cintres. Dâailleurs Amanda Gorman, Riz Ahmed, ou encore Marcy Charollois partagent tous·tes ce point commun.
Et Aditi Mayer, la nageuse du jour, n'y fait pas exception.
Dâorigine California-Penjabi, Aditi milite depuis quelques annĂ©es pour plus de durabilitĂ© dans la mode. Dans ses prises de parole, elle pointe rĂ©guliĂšrement la dĂ©connection occidentale entre « la consommation responsable » et les conditions de confection des produits, Ă rebours de ses habitudes familiales.
« En stage on me parlait de consommation responsable alors que je venais dâun milieu modeste [oĂč lâon consommait peu]. Mon grand-pĂšre incarnait cette mĂȘme dĂ©finition en portant les mĂȘmes habits pendant 20 ans [âŠ].
On ne peut pas acheter notre changement de paradigme. »
Aujourdâhui, Aditi sâest donnĂ© pour mission de (re)crĂ©er un tissu dâhistoires afin de changer notre vision de la mode pour ancrer notre consommation dans une rĂ©alitĂ© â humaine. Et, Ă lâheure oĂč les Fashion Week battent leur plein dans les capitales de la mode, Aditi sâest invitĂ©e au micro de Nadir Nahdi pour partager sa vision.
Le rĂ©sultat donne une conversation aussi belle quâinstructive sur les enjeux sociaux-environnementaux. Tu peux la regarder ici ou bien l'Ă©couter en crawlant par lĂ en attendant une prochaine Ă©dition de prĂ©sentation.
đđŸââïžÂ Pour celleux qui souhaiteraient se plonger dans lâunivers dâAditi, ça se passe sur insta ou sur son site.
đđŸÂ La tension entre lâenvironnement oĂč elle a grandi et son hĂ©ritage familial mâa rappelĂ© les mots de Mikaela Loach dont les attaches JamaĂŻcaines ont jouĂ© un rĂŽle prĂ©dominant dans son immersion Ă©cologique.
đ Â quelques ressources pour aller plus loin
Cette fois les petits đđŸââïžÂ correspondent aux projets de swimmers â aka des personnes qui Ă©voluent dans lâunivers de La piscine. Je les ai sĂ©lectionnĂ©s au grĂ© de mes Ă©changes, veille et lectures diverses(donc gratuitement). Mais si tu veux mettre en avant ton projet, ton actu ou ton offre devant un public engagĂ© tout en soutenant un mĂ©dia indĂ©, jâouvre des slot de sponsorisation. Envoie moi un mail si ça tâintĂ©resse.
[EDIT đđŸ Plonge dans cet ebook chlorĂ© made in La piscine pour en apprendre plus sur la sĂ©curitĂ© psychologique en entreprise que tu sois RH, employé·e ou candidat·e]
đđŸÂ Lâinterview d'Amy Edmondson Ă McKinsey sur la notion de sĂ©curitĂ© psychologique au travail.
đđŸÂ La newsletter de Nadir Nahdi sur sa double origine (Asiatique & Arabe) et sa difficultĂ© Ă concilier les deux en vivant dans une ville comme DubaĂŻ.
đđŸââïžÂ La derniĂšre newsletter de ChaĂŻmaĂą sur la notion de code-swtiching. Jâadore sa plume.
đđŸââïž Â Cet article de TechCrunch sur la rĂ©alitĂ© entrepreneuriale des personnes noires en France (vu sur Test&Works de Fabiola). Il fait Ă©cho Ă cette Ă©dition de Ploufletter oĂč je parlais de la difficultĂ© de financement de certains profils dans lâimpact1.
Ăa tâa plu ? Fais passer le mot !
đđŸÂ  Tu fais partie dâune structure Ă©ducative / entreprise et tu aimerais avancer sur les sujets liĂ©s Ă la DEI ? Swim par lĂ Â pour dĂ©couvrir mon offre.
đđŸÂ  Tu ressens le besoin dâĂȘtre accompagné·e pour crĂ©er une marque forte et/ou une prise de parole engagĂ©e ? Rencontrons-nous.
đđŸÂ  Cette Ă©dition a rĂ©sonnĂ© avec ton expĂ©rience de nageur·se ? Envoie moi un email pour tĂ©moigner.
Ă trĂšs vite pour un nouveau plongeon đ
Apolline
Tu peux aussi me retrouver sur instagram : https://www.instagram.com/lapiscine_media/
C'est aussi l'Ă©dition oĂč je parle de Mikaela Loach. CoĂŻncidence ? Tout Ă fait !