Démocratiser la santé mentale, l'affaire du siècle ?
Une PLS, des réflexions et des ébauches de solutions collectives
Avec cette édition, je te propose une immersion dans un sujet essentiel : la santé mentale.
La Ploufletter est un espace randomadaire à l’intersection entre le sens, l’impact (socio-écologique) et l’inclusion pour les actif·ves et pros engagé·es. Athlète confirmé·e ou newbie en brassards, bienvenue 🎣
Tu verras, ici on évoque beaucoup le monde de la natation, alors voici quelques guidelines. La piscine, c’est le monde – du travail le plus souvent. La ligne de nage, c’est la voie que l’on choisit. Enfin, les nageur·ses, ce sont les personnes qui, comme toi et moi, sont en quête de sens. Si besoin, tu peux consulter ce lexique natatoire !
Tu peux aussi :
Plonger dans mes offres d’accompagnement et de co-création de contenu (pour les entreprises et solopreneur·ses à impact)
T’immerger dans mon media kit pour t’associer à la Ploufletter et te rendre visible auprès des swimmers.
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Sur ce, bonne séance 🐋
🐠 édit’eau
Temps de lecture global : 15min
Coucou toi ! J’espère que tout va bien de ton côté du bassin. De mon côté, c’est mitigé, comme la météo. Le changement de saison a eu raison de mon système immunitaire mais j’ai hâte de retrouver le plaisir des séances en eaux libres sans combi.
Sache que je rédige cet édit’eau après avoir écrit 3 versions de la Ploufletter que tu as sous les yeux. J’ai amorcé une édition reco, une portrait, et une dernière – que tu lis – sur la santé mentale.
Pour être tout à fait transparente, j’ai hésité à garder le texte d’intro pour moi parce que je parle rarement de ce sujet, mais ça me tenait vraiment à cœur de situer mon propos. Je te laisse donc en compagnie d’une page semi-tirée de mes carnets, semi écrite sur mon clavier en mode avion avant d’appuyer sur envoyer – et regretter.
J’espère que ce tour d’horizon t’aidera à mieux appréhender le sujet.
Fasten your bouée, we’re about to take off 🏊🏾♀️
Je te laisse, see you en fin d’édition.
Apolline 🐋
🦑 la crampe de trop
Vendredi 10 mars 2023, il est environ 14h.
Je viens de passer la semaine à Paris pour quelques rendez-vous, (re)voir des potes, et changer de cadre de travail. Comme à chaque fois que je « rentre », je me coule immédiatement dans le moule de mon ancienne vie natatoire.
Je retrouve mon quartier où les skateurs·ses slaloment entre les groupes d’étudiant·es assis·es par terre entre deux cours, la piscine où j’allais me vider la tête, et le café où je m’installais pour écrire les jours de prod’. En m’y asseyant, je remarque un de mes stickers collé au mur, à côté de ma place préférée. C'est drôle, j’avais oublié ce détail.
Mais cette semaine ; c’est le vide.
J’ai passé des heures devant mon écran à essayer d’écrire une phrase. Rien. J’ai sorti mon carnet, persuadée que ce changement de support m’aiderait à sortir la tête de l’eau. En vain.
Ça me panique. Ça ne m’arrive jamais de manquer d’inspiration. Surtout que pour moi, écrire, c’est vital. J’écris pour célébrer, pour réfléchir, pour râler, rêvasser, pour….tout. C’est ma safe place. Et si tu me lis depuis quelque temps, tu sais que je suis plutôt du genre loquace que synthétique.
Alors quand ce muscle coince, je sais que cette crampe créative indique un problème plus profond.
Dans mon cas, la réponse se trouve sous mon masque de plongée : ma santé mentale est en chute libre.
À cette époque, je viens de renouveler mon abonnement dans mon (ex-)centre d’entraînement après une longue hésitation, et je sens que quelque chose cloche. Lorsque mes potes me demandent si tout se passe bien, j’évite de répondre – de peur de les noyer sous les interrogations relatives à mon mal-être. Quand je pense à mes séances de natation, mon estomac se serre ; et, malgré l’envie, écrire est devenu mission impossible.
Tabarouette, c’est la marde . (En ce moment je barbote dans des ressources québécoises, j’ai pas pu m’en empêcher.)
Ce fameux 10 mars, ça fait trois jours que je suis de retour dans ma nouvelle ville. Ça fait – aussi – trois jours que ne suis pas sortie de mon lit, ni de mon peignoir. Je crois qu’il est temps de me résoudre à l’évidence ; j’ai besoin d’aide. Je décide donc de prendre l’hippocampe par les cornes pour me mettre en quête d’un·e psy.
Après une demi-heure de réflexion pour définir mes critères – voulais-je être accompagnée par une femme ? un homme ? spécialisé·e dans quel domaine ? sensible à quelle·s thématique·s ? partageant quel·s aspect·s de mon expérience ? –, j’ai fini par chausser ma combi et mes palmes pour scroller sur Doctolib. La plongée fut longue mais heureuse puisque j’ai fini par trouver la personne qui a sauvé mon année.
Tout ceci pour te dire qu’avant cet épisode, pour moi, la santé mentale s’apparentait à un concept flou1. Comme tout le monde, j’avais quelques lests attachés à ma ceinture, mais rien qui ne m’empêchait de noyer mes soucis dans le crossfit ou la natation.
Depuis, tu t’en doutes, j’ai pas mal barboté dans le sujet – que ce soit pour La piscine, ou avec mon·ma psy. Et ces immersions ont fait émerger plusieurs réflexions que je voulais partager avec toi.
🐠 la santé mentale, l'affaire du siècle ?
Déjà, de quoi parle t-on quand on évoque la santé mentale ? Et qui cela concerne t-il ?
J’ai l’impression que chaque génération a développé un rapport plus ou moins ouvert à la santé mentale. Pour éviter les clichés, j’ai donc commencé mon exploration en allant piquer une tête dans différents rapports pouvant m’aider à étayer la notion. Je suis notamment tombée sur un rapport de l’OMS, sorti en 2022. Celui-ci définit la santé mentale comme :
« Un état de bien-être qui permet à chacun de réaliser son potentiel , de faire face aux difficultés normales de la vie, de travailler avec succès et de manière productive, et d’être en mesure d’apporter une contribution à la communauté ».
L’institution va même plus loin en le définissant comme un droit fondamental à part entière.
Et, si on en parle aujourd’hui, c’est que ce droit est en train de partir à la dérive, sec.
Continuons par quelques statistiques – en guise d’eau sur la nuque –, veux-tu ? 👇🏾
🏊🏾♀️ Une personne sur quatre a connu / connaît / connaîtra un trouble de la santé mentale au cours de sa trajectoire de nage – pense à faire un check régulier de tes co-swimmers (Source : OMS).
🏊🏾♀️ En 2023, quasi un·e français·e sur dix de 15 à 85 ans partagent avoir vécu au moins un épisode dépressif dans l'année – en 2021, 20% des 18-24 ans étaient concerné·es. C’est énorme (Source : OMS).
🏊🏾♀️ 55% des salarié·es estimaient être en situation de stress intense au travail en 2023 (source : teale).
🏊🏾♀️ Et 71% des moins de 35 ans estiment réfléchir plus au sens de leur travail depuis le COVID. (Source : Alan)
Bon, je te l’accorde, le plongeon était plus rude que prévu. Perso, je trouve ces stats affolantes.
Les raisons derrières ces chiffres sont multiples. On pourrait citer le contexte évolutif dans lequel on évolue – avec l’incertitude que les nouvelles technologies comme l’IA ont apporté quant au futur du travail –, notre rapport toujours plus intense à la productivité et à l’optimisation de nos chronos. Tout comme les effets de la crise sanitaire dont l’impact se fait encore encore ressentir sur notre moral, nos interactions et nos modes de vie ou les multi-crises qu’on traverse depuis (c’est comme les multi-prises sauf que ça crame déjà).
Mais, malgré cette démocratisation des troubles liés à la santé mentale, le sujet reste encore très tabou dans la société. Aujourd’hui, seule une minorité des français·es consulte – 20% – et le geste est encore associé à une preuve de courage.
Ça fait beaucoup… d’autant plus que si l’on s’en réfère aux chiffres, on y a été / est / sera tous·tes confronté·es un jour ou l’autre. Plus tard, lorsque j’ai abordé le sujet sur Linkedin, quelques swimmers m’ont partagé leur expérience, dont Aurore, graphiste et nageuse de longue date qui a souligné cette omerta :
« Pendant longtemps, j’osais pas parler de ma dépression parce qu’on m’avait fait ressentir que c’était mal, que c’était de ma faute si j’étais pas bien, que j’exagérais.
Maintenant que je vais bien, j’ai aucun problème à en parler haut et fort, parce que c’est « normal » de traverser ce genre de passe, c’est une maladie qui peut toucher tout le monde »
Ses propos font parfaitement écho à ceux de Brené Brown – spécialiste de la vulnérabilité – qui confessait avoir longtemps eu honte de ses épisodes dépressifs qu’elle dissimulait.
👋🏾 Pour aller plus loin, je t’invite à te plonger dans l’édition de la Ploufletter sur la honte où on avait creusé ensemble cette question de la vulnérabilité et des dynamiques sociales à l’œuvre dans cette émotion.
Et si la thématique des émotions t’intéresse, tu peux poursuivre ton exploration natatoire en allant (re)découvrir l’édition consacrée à la joie.
🛟 inclusion et santé mentale
Une fois ce premier tour d’horizon effectué, je me suis rendue compte qu’un sentiment de gêne persistait lorsque je plongeais dans certaines ressources ; sans pour autant arriver à mettre le gant de plongée sur ce qui coinçait.
C’est quand Aurore m’a confié avoir « toujours eu un peu de mal avec le dev perso à vrai dire. Je trouve que c’est quelque chose un peu bateau qui marche bien quand on a aucun trouble, aucun trauma, aucun soucis de santé… », que j’ai compris. Ce qui me faisait grincer des dents, c’était justement cette individualisation à outrance de la santé mentale .
Parler mindset, sur-performance, amélioration de soi, c’est valable lorsque notre environnement rime avec perfection. Dans les faits, plusieurs éléments peuvent entrer en jeu et altérer ce développement.
(Si tu ne vois toujours pas la tendance dont je parle, voici quelques mots-clefs à taper sur les réseaux pour te plonger dans la dark-side de la santé mentale : miracle morning, romanticize your life, self-care, slow-life.)
⚠️ Attention, tous les contenus que proposent ces hashtag ne sont pas toxiques. Ils ont simplement tendance à véhiculer une vision très individualiste du sujet. Poussée à outrance, cette sur-responsabilisation perd tout sens. Car développer des routines sportives on point, faire du journaling etc. demande une denrée qui se fait parfois rare selon nos situations sociales : le temps – en plus de l’aspect financier.
Pour moi, c’est dans cette approche que se trouve la faille.
Comme je te le disais plus tôt, le refuge du cabinet de mon·ma psy m’a permis de sortir de plusieurs tourbillons. D’abord, celui professionnel à l’origine de ma première prise de rendez-vous, mais, au fur et à mesure de l’année, je me suis rendue compte que ces séances m’ont également permis de sortir la tête de l’eau aux moments où l’actualité sociale et (géo)politique atteignaient leur paroxysme.
Très vite, ce·tte lifeguard (aka, ce·tte pro) m’a mise en garde sur la différence entre : notre capacité individuelle à prendre soin de notre santé mentale vs. les dynamiques sociales sur lesquelles nous n’avions pas prise… Qui peuvent toutefois avoir un impact sur notre état psychologique.
Curieuse d’en apprendre plus, j’ai fini en Y sur ma bouée à fouiller sur le site de l’OMS pour découvrir que la définition originelle (celle que je t’ai partagée plus haut) est tronquée. Car, loin de faire reposer la santé mentale uniquement sur les individus, l’OMS inclut un aspect beaucoup plus macro :
« L’exposition à des circonstances sociales, économiques, géopolitiques et environnementales défavorables – y compris la pauvreté, la violence, les inégalités et la privation de bonnes conditions environnementales – augmente aussi le risque de développer des problèmes de santé mentale. »
« Les facteurs de risque et de protection qui influent sur la santé mentale se manifestent dans la société à des échelles différentes. Les menaces locales augmentent le risque pour les individus, les familles et les communautés. Les menaces mondiales augmentent le risque pour les populations dans leur ensemble ; il peut s’agir de récessions économiques, de flambées épidémiques, de situations d’urgence humanitaire, de déplacements forcés ou encore de la crise climatique qui s’accentue. »
En somme : la santé mentale est pluridimensionnelle et démocratiser son accès constitue un enjeu social clef.
(Surtout si – comme l’OMS – on la conçoit comme un droit fondamental à part entière.)
Dans ce cas, (re)considérer le bien-être sous cet angle, c’est aussi (re)considérer nos efforts collectifs pour tendre vers cet état. Cela peut prendre différentes formes comme repenser : l’éducation, nos environnements de travail, notre organisation sociale, l’organisation de nos villes, ou encore agir pour l’écologie à échelle gouvernementale...
….Sans oublier la valorisation financière de ces projets visant à démocratiser cet aspect essentiel de la santé.
Un des exemples en la matière qui me vient en tête, c’est le fameux dispositif MonPsy. Développé en 2022 pour la première fois, ce parcours de nage permettait d’accéder à 8 séances avec un·e psy partenaire du dispositif gratuitement. Le problème ? La séance n’était valorisée qu’à hauteur de 30€ pour les professionnel·les. Pour pouvoir s’y engager côté patient·e, il fallait d’abord obtenir une lettre d’orientation de la part de son médecin traitant. Et lorsqu’on connaît l’état du paysage médical en France… cette première étape pouvait parfois s’avérer très longue.
Au vu des chiffres en hausse concernant la détresse psychologique des jeunes nageur·ses et des moyens individuels en baisse – pour rappel, la précarité étudiante a explosé ces dernières années et un·e étudiant·e sur cinq ne mangeait pas à sa faim en 2023 selon une étude de la Fédération des associations générales étudiantes – , celui-ci sera revalorisé en juin.
Cette pierre pose t-elle les fondations d’une nouvelle relation à la santé mentale en France ? Time will tell.
Au-delà de la seule question économique, d’autres enjeux d’inclusion sont à prendre en compte pour plonger de manière holistique dans la santé mentale. Dans l’épisode de Self-care ta mère et de Kiffe ta race dédiés à la santé mentale des personnes minorisées, les invité·es intervenant en bord de bassin évoquent non seulement l’impact psychologique que peuvent avoir les discriminations ; mais aussi la charge psychique et les conséquences physiques qui peuvent en découler.
En fait, s’immerger dans la santé mentale, c’est comme ouvrir la boîte de Pandore. Toutes les problématiques s’y croisent.
👋🏾 Pour aller plus loin, je t’invite à aller écouter l’épisode du podcast Extimité avec Lou du (feu) compte instagram « La charge raciale » qui parle de sa construction à l’intersection et des effets que cela a pu avoir sur sa propre santé mentale.
Je t’invite également à aller faire un tour du côté des éditions témoignage de la Ploufletter avec Farah et Hélène ou bien avec Marcy qui explore les liens que peuvent entretenir charge / santé mentale et minorisation.
👀 so what ?
La question que je me pose aujourd’hui, c’est : comment décentrer la santé mentale ?
Car, même si les réseaux sociaux ont participé à ouvrir les vannes – et la parole –, notre réponse reste encore très auto-centrée. Et, comme les petits gestes en écologie, agir à son échelle c’est cool, mais insuffisant. D’autant plus que les éléments ayant le plus d’impact sur celle-ci relèvent du macro.
Malgré tout, les choses commencent à bouger – notamment en entreprise. Les actions de sensibilisation, d’échange et d’accompagnement commencent à se faire une place dans un environnement encore marqué par la crise sanitaire. Pour beaucoup, le bien-être – au même titre que le sens – est devenu un argument RH à part entière. Ainsi, 88% des employé·es considèrent qu’il est du ressort de l’entreprise de prendre soin de leur santé mentale (Alan) et prennent cet aspect en compte au moment de postuler.
Imagine si on affichait sur toutes les piscines municipales la devise « Liberté, Équité, Santé mentale démocratisée ». Moi, j’achète mon abonnement direct.
En attendant de voir ce rêve ce réaliser, je conclurai avec ces mots, prononcés par Marcy lors de notre discussion : « On a qu’une santé mentale, alors autant en prendre soin ».
🐚 évaluer sa santé mentale
Maintenant qu’on a dit tout ça, comment savoir si notre santé mentale pourrait avoir besoin d’un petit (gros) coup de polish ? Peut-être connais-tu l’adage « Tout ce qui ne se mesure pas n’existe pas ». Et bien voici un outil pour effectuer rapidement un auto-diagnostic de notre bien-être créé en 1999 par l’OMS.
Pour réaliser l’exercice, rien de plus simple : repense à tes deux dernières semaines et assigne une note moyenne entre 0 et🦞🦞🦞🦞🦞 pour chaque affirmation que tu vas lire.
Ici 0 signifie que tu ne te retrouves pas du tout dans la situation décrite et 🦞🦞🦞🦞🦞 représente la note la plus élevée.
Ready ? Let’s plouf 🏊🏾♀️
Ces deux dernières semaines j’ai eu l’impression … 👇🏾
1️⃣ De m’être souvent levé·e en me sentant fraîc·he, et motivé·e.
2️⃣ D’avoir surtout ressenti de la bonne humeur.
3️⃣ D’avoir souvent eu plein·e d’énergie, prêt·e à faire une séance de natation.
4️⃣ D’avoir été majoritairement calme et tranquille – comme la mer un jour sans vent.
5️⃣ D’avoir eu une vie quotidienne intéressante et riche.
À l’issue de l’exercice, additionne le tout. La somme finale devrait te donner un aperçu de ton bien-être général. Plus celle-ci est élevée (sur 25) plus c’est positif.
PS : bien-sûr ceci ne remplace pas une consultation chez un·e pro du sujet. Remember : on a le réflexe d’aller voir un·e ostéo quand on se foule la cheville alors let’s go faire de même pour notre santé mentale.
🤿 et comme on est pas des pinces, voici quelques tips pour prendre soin de ta santé mentale
🏊🏾♀️ Go voir un·e psy ou un·e autre pro de la santé mentale.
Quand on se blesse, on va chez le kiné. Alors let’s go faire de même quand on sent que le mental coince.
Et comme pour le choix de club de nage, il faut parfois tester plusieurs structures et faire plusieurs séances d’essai pour trouver palme à son pied. It’s ok.
Outre le dispositif MonPsy cité plus haut pour accéder gratuitement à un accompagnement, les consultations psychiatriques sont également remboursées par la sécurité sociale – la médicamentation n’est pas obligatoire. De même, tu peux t’orienter vers les CMP qui proposent également des consultations gratuites. (Attention, le temps d’attente est parfois – très – long.)
🏊🏾♀️ Trouver ton swimming crew / ton groupe de pair.
On appelle ça la pair-aidance en vocable médical. Si tu veux m’emprunter le terme pour briller à la machine à café en sortie de séance de nage, vas-y, c’est cadeau. (On peut aussi parler de non-mixité pour les adeptes des conversations politiques enflammées.)
Perso, je me rends compte qu’échanger à des personnes qui partagent mon vécu fonctionne comme une soirée plaid post-entraînement. Ça : me rassure, légitime mon expérience et a le bénéfice de retirer la charge éducative ou de sensibilisation que tu peux accumuler lorsque tu dois – en plus – raconter ton expérience à des personnes non-concernées.
Cet aspect a beaucoup pesé dans mon choix de psy. Cela me semblait essentiel de bâtir une relation patiente-thérapeute sur des sensibilités communes concernant certains sujets.
Et, si tu n’as pas forcément accès à un groupe de pairs, tu peux aussi identifier les personnes dans ton entourage avec qui tu te sens à l’aise de discuter et de te confier dans un premier temps. (Un échange entre potes ne remplaçant pas un·e pro attention.)
Il existe également des lignes d’écoute comme Nightline pour échanger anonymement avec des personnes formées à l’écoute qui sauront aussi te réorienter ensuite en fonction de tes besoins exprimés.
🏊🏾♀️ Choisir ses batailles.
Perso j’ai arrêté de « débattre » quand je sais que ma parole sera questionnée ou non écoutée (encore plus pour des sujets comme l’inclusion ou l’environnement). Et mine de rien, ça me fait un bien fou.
🛠 quelques ressources pour aller plus loin
🏊🏾♀️ Le podcast et la newsletter Folie Douce de Lauren Bastide (conseillé par un·e swimmer). J’ai a-do-ré l’épisode avec Rokhaya Diallo. Ensemble, elles plongent dans la charge éducative, le cyberharcèlement et la colère – une pépite.
👉🏾 J’ai récemment découvert qu’on pouvait devenir secouriste de la santé mentale. « La formation dure deux jours et s'adresse avant tout aux citoyens et aide à repérer les premiers signes de souffrance psychique. Si ça t’intéresse tu devrais trouver des formations près de chez toi » m’a partagé un·e ancien·ne participant·e.
👉🏾 Le Rapport mondial sur la santé mentale: transformer la santé mentale pour tous de l’OMS
👉🏾 Le rapport La promotion de la santé mentale : un enjeu individuel, collectif et citoyen par Santé Publique
👉🏾 Mon ebook sur la sécurité psychologique qui aborde, en fond, cette notion essentielle.
Ça t’a plu ? Fais passer le mot !
Pour rappel si tu veux qu’on travaille ensemble tu peux 👇🏾
Plonger dans mes offres d’accompagnement et de co-création de contenu (pour les entreprises et solopreneur·ses à impact)
T’immerger dans mon media kit pour t’associer à la Ploufletter et te rendre visible auprès des swimmers.
À très vite pour un nouveau plongeon 🐋
Apolline
Sorry, je n’ai pas pu – non plus – m’en empêcher.