J'ai mis 4 ans à trouver ma voie - Le sens au travail is a marathon, not a sprint

De la prise de conscience à la démission, il n'y a qu'une brasse

avr. 15, 2023

Dans cette édition, on plonge dans le témoignage d’un nageur de La piscine. On parle de la temporalité dans laquelle s’inscrit notre quête de sens ainsi que de l’impact que celle-ci peut avoir sur nos relations amicales.

La Ploufletter est un espace créé par La piscine pour parler quête de sens. Je t’y apporte contenu, ressources et outils pour apprendre à te connaître et construire une voie à ton image. Le tout sur fond de sociologie et mauvais jeux de mots. Athlète confirmé·e ou newbie en brassards, bienvenue 🎣

Tu verras, ici on évoque beaucoup le monde de la natation pour faire référence au fait de se lancer « dans le grand bain » de la vie. La piscine, c’est le monde – du travail le plus souvent. Le couloir de nage, c’est la voie que l’on choisit. Les différentes techniques de nages, les paliers que l’on passe. Enfin, les nageur·ses sont les personnes qui, comme toi et moi, sont en quête de sens. Si besoin, tu peux consulter ce lexique natatoire !

Tu peux aussi :

Plonger dans le carnet de jeu À l’eau pour lancer ton introspection,
Découvrir le programme introspectif de La piscine conçu pour t’aider à trouver ta voie·x,
T’abonner à la Ploufletter si on t’a transféré cette édition 👇🏾

Sur ce, bonne séance 🐋

🐟 avant le plongeon

Coucou toi ! J’espère que tu vas bien et que les températures printanières –traîtres – n’ont pas entravé ton retour en eaux libres. Pour ma part, je suis de nouveau à flot après une petite période à vide suite suite à la cascade de nouvelles / évènements de crise dans le bassin socio-(géo)politique actuel.

Moi qui pensais naïvement en 2021 que le courant chloré allait reprendre son cours comme si de rien n’était. J’avais tort. J’ai l’impression que depuis, les briques de la piscine s’écroulent petit à petit. Lesquelles Marcel·le ? Whale, je te laisse ajouter la tienne à la liste 👇🏾

→ Sociale – avec le recul de nos droits et les grèves

→ Environnementale – avec le réchauffement climatique, les rapports du GIEC toujours plus alarmistes et un déni colossal

→ Économique – avec l’inflation et les répercussions de la crise sanitaire

→ Géopolitique – puisque tout ce joyeux vaudeville se déroule sur fond de guerre russo-ukrainienne

Dans ces moments, je me demande comment colmater ces failles et changer la tendance.

Mais quel rapport avec la choucroute de la mer (aka, l’orientation) ? Et bien, c’est notamment de santé mentale et d’équilibre que l’on va parler aujourd’hui.

Je t’écris pour te partager un témoignage recueilli en bord de basin. Le nageur que tu t’apprêtes à rencontrer s'est posé beaucoup de questions sur la direction à emprunter dans le grand bain. C’est par le prisme éco-anxieux qu’il a lancé sa remise en question, guidé par la question : comment donner plus de sens à sa trajectoire de nage ?

Fasten your bouée, we’re about to take off 🏊‍♀️

🤿 pédiluve

cette plouf-letter est-elle faite pour toi ?

🤚Pour faire cet exercice, il te faudra lever cinq doigts. You’re good to read. Pour chaque affirmation dans laquelle tu te reconnais, abaisse un doigt.

Tu as l’impression d’être en retard sur tes ami·es ou co-nageur·ses de promotion
Éco-anxiété, remise en question du modèle capitaliste et quête de sens sont des termes qui bercent ton quotidien de nageur·se
Tu as l’impression d’être en rupture avec les projections familiales pour ton parcours
Tu as commencé à tester de nouvelles disciplines / eaux et tu hésites à t’engager de manière professionnelle dans celles-ci
Tu as une idée vague de ta trajectoire rêvée dans la piscine de l’orientation sans pour autant arriver à le formuler de manière claire

Si tu as répondu « oui » à au moins deux questions, ajuste ton masque de plongée, cette édition va te parler !

🦑 j’ai mis 4 ans à trouver ma voie

« J’ai envie de partager mon histoire ». Adrien m’a envoyé ce message après avoir lu la Ploufletter sur la communication parent / jeune adulte lorsque nos trajectoires de nage diffèrent des projections familiales. Tu t’en doutes : j’ai dit oui. Mais laisse moi te dire ce qui m’intriguait en enregistrant l’épisode.

Flashback to mai 2020. Toute la France est assignée à résidence dans sa piscine de jardin.

Au moment où se déroule cette histoire, je coordonne depuis janvier le Sprint de l’incubateur makesense. Ce programme construit sur 6 semaines rassemble une cinquantaine de jeunes entrepreneur·ses, encadré·es par des facilitateur·rices bénévoles. L’objectif ? Se tester ainsi que leurs idées sur le terrain et à moindre coût.

Pour faciliter l’accès de l’entrepreneuriat à tous·tes, le programme se déroule à distance.

Le groupe de facilitateur·rice qui accompagne la promotion en cours est mixte, tant en termes d’âge, genre ou trajectoire de nage. Parmi elleux, on compte des personnes en études – comme Lucas –, en parcours de reconversion – comme Marie – , ou simplement en quête de nouvelles compétences – comme Joséphine. Concernant les niveaux d’engagement, il en va de même : plusieurs cas de figure se présentent : pour certain·es, le Sprint est la première expérience d’accompagnement bénévole. Pour d’autres, cette mission est la cerise sur le gâteau de leur engagement. C’est le cas d’Adrien, notre nageur du jour engagé dans l’entrepreneuriat social depuis quelques années.

Ingénieur à Lyon depuis quelques mois, Adrien était responsable du hotspot _lyon de makesense. Lorsque je l’ai rencontré, il était en pleine crampe professionnelle. 3 mois après, en lendemain d’apéro visio co-développement, on reçoit ce message : « J’ai posé ma démission ».

Flashforward to aujourd’hui. Adrien est startup manager dans l’espace de cowork où j'ai installé mon sac de natation, le H7.

J’étais curieuse d’en savoir plus sur les éléments qui avaient mené à cette démission en début de vie professionnelle.

Je te partage donc mes réflexions suite à cet enregistrement👇🏾

🦀 le temps de mener « le chantier » de l’orientation à bien

assembler les flotteurs pour construire sa ligne de nage

Changement de ligne de nage, de discipline ou démission comme ici, tous ces gestes sont perçus comme spectaculaires. Pour autant, tout tsunami a commencé par une micro-vague. On oublie souvent que ces décisions fortes sont en fait la somme de micro-évènements qui, accumulés ont mené à cette crise que l’on constate.

Pour Adrien, cette sédimentation entre la prise de conscience et la démission a duré 4 ans au cours desquelles il a : découvert le développement durable, voyagé pour prendre du recul, suivi des MOOCS pour se former, testé de nouvelles eaux, sombré dans les abysses du doute avant de remonter à la surface … et changer radicalement de ligne d’eau. N’ayant vu que la dernière étape de crise et de revirement, j’étais loin de me douter de la durée qu’avait pu prendre la réflexion en amont.

Je me dis que dans ce cas, on peut imaginer l’orientation comme un iceberg dont on ne verrait que la partie émergée. Si on part de ce postulat, la comparaison avec autrui sera toujours inégale. Car, si on a accès à l’entièreté de notre glacier, on ne peut la comparer qu’avec une partie infinitésimale de celui de l’autre : celle émergée. Cette différence de référentiel initial fausse le rapport que l’on entretient aux autres et rend la comparaison caduque.

Julie, une jeune archéologue, était elle aussi venue témoigner en bord de bassin l’année dernière. Celle-ci nous avait partagé son regard sur notre tendance à comparer les parcours de nage. Pour elle, la scolarité a été difficile. C’est sa passion pour l’art puis l’archéologie qui lui ont permis de sortir la tête hors de l’eau, de même que le soutien sans failles de son entraîneuse (sa mère). Ce cadre bienveillant dont certain·es sont dépourvu·es dans leur quête de sens l’a donc amenée à me partager ce sage adage :

« On ne peut pas comparer nos chemins de vie. On ne sait pas ce qu’il se passe à la maison pour chacun·e » Julie, Au bord du bassin

poser les flotteurs un à un - équilibre de vie et compromis

Pendant notre échange, j’ai noté cette phrase prononcée au détour d’un premier changement estudiantin : « On commence à être aligné ». Comme si, s’orienter était un processus sans fin où chaque acte nous rapproche d’un cap lointain à atteindre.

Et comme toute aventure, celle-ci peut être faite de hauts et de bas.

Penser la question de sens, c’est un processus holistique qui demande une certaine stabilité mentale. Pour pouvoir traverser une période de transition et de questionnement profond, encore faut-il que l’on ait la tête hors de l'eau. C’est là qu’intervient la notion d’équilibre vie pro / vie perso que l’on a tendance à séparer de manière.

Pour maintenir son cap de nage, Adrien a dû faire des compromis. D’abord en acceptant de travailler dans un domaine éloigné de ses valeurs qui lui offrait une certaine forme de stabilité. Puis, en s’impliquant « beaucoup au niveau professionnel » dans son nouvel emploi pour valider son hypothèse de trajectoire. Maintenant qu’il a trouvé un bassin dans lequel il se plaît et se projette, la balance peut s’inverser pour se concentrer sur d’autres pans de sa vie de nageur,

Ce système de vases communicants m’a rappelé le témoignage d’Angéline qui nous avait raconté comment elle avait choisi de repousser son mal-être et ses questionnements professionnels le temps que sa vie personnelle se stabilise. C’est une fois chose faite que la crise est arrivée – avec un burnout –, entraînant son changement de ligne d'eau.

Combinés, tous ces changements auraient été trop difficiles à vivre et la noyade certaine. C’est en dissociant les deux que cette nageuse a réussi à y faire face – de manière successive.

Se trouver ainsi que sa ligne d’eau demande de l’énergie et représente une certaine charge mentale. C’est donc tout à fait ok si tu dois pondérer pour choisir d’allouer temporairement ton quota énergétique à une sphère plutôt qu’à une ; quitte à mettre en pause le sens pour privilégier la stabilité ou ta santé mentale.

La pyramide de Maslow : sécuriser la base pour se réaliser

🐙 l’impact de l’entrée dans le grand bain sur nos relations

Selon les bases que l’on a posé, nos certitudes, et capacité de projection, la transition du moyen bassin du supérieur au grand bain de la vie active est plus ou moins fluide. Pour les nageur·ses en quête de sens comme Adrien, cette transition peut s’allonger, et la formation initiale s’étayer de quelques cours de technique natatoire supplémentaire.

Se pose alors LA question : quel impact notre quête de sens a-t-elle sur la cohésion note équipe ?

1. nos co-nageur·ses : les ami·es

« Tu sens qu’il y a déjà un décalage, deux mondes, qu’on se comprend plus trop » Adrien, Au bord du bassin

Prendre le temps d'explorer l’océan des possibles professionnel et de plonger dans l’introspection peut créer un certain décalage avec la trajectoire de nage de nos proches.

Pour Adrien, une ligne de flotteurs s’est érigée entre son parcours et celui de ses ami·es lors de sa reprise d’études en 2018. Rejoindre le bassin estudiantin pour laisser ses proches plonger dans leur premier job a créé un premier changement de dynamique dans la relation. La différence de rythme de nage, d’aspirations et de relation au travail s’est d’ailleurs cristallisée dans le choix de s’inscrire … en école de commerce.

« J’ai l’image de mon gala d’école d’ingénieur qui se passe 2 ou 3 mois après le début en école de commerce où je revois des gens de l’école d’ingé qui sont dans leur monde, qui se disent « tout va bien, je suis dans ma vie d’ingénieur, je suis dans mon rail, c’est cool, et toi ? ».
Et tu sens qu’il y a déjà un décalage, deux mondes, qu’on se comprend plus trop.
Sur le coup ça fait mal comme ce sont des gens avec qui tu as partagé cinq ans de vie. T’as du mal à encaisser » Adrien, Au bord du bassin

Cette scission s’est accentuée ensuite lors de sa période d’inactivité en sortie d’études

« T’es à 6-7 mois, tu galère et tes potes tracent leur route, c’est le train-train. Quand tu les questionnent, ils te disent « c’est chiant mais c’est ok »
Du coup toi tu leur dit « moi je galère » et eux te demandent ce que tu veux faire « un job qui a sens »
Et eux te disent « si tu trouves pas, retrouve un job d’ingé » alors que ce n’est pas ce que tu veux du tout » Adrien, Au bord du bassin

dans ce cas là, que faire ?

Fusionnes les forces
Tout comme nos besoins et envies professionnelles changent au fur et à mesure de notre trajectoire, nos relations interpersonnelles évoluent avec le temps.
Accepter les différences de spécialisation – on n’aime pas tous·tes nager le papillon –, de vision peut être bénéfique pour avoir un regard extérieur sur ton parcours de nage. D’ailleurs, c’est en profitant de cette diversité de point de vues que peuvent émerger de nouvelles pistes auxquelles tu n’as peut-être pas encore pensé.
Étends ton cercle
Si tu sens que les membres de ton équipe de natation sont trop éloigné·es de tes questionnements, tu peux rejoindre des communautés de nageur·ses dans ta situation pour bénéficier de leur soutien, regard et aide entre pairs.
Pouvoir partager ton vécu dans une équipe parallèle peut servir de palier de décompression. Ce à la fois pour te rassurer tout en évitant de comparer ton chrono à celui de tes ami·es.
C’est notamment ce qu’a choisi de faire Adrien en rejoignant des associations d’accompagnent à l’emploi ou comme makesense pour tester de nouvelles eaux professionnelles
Change d’équipe
Lorsque le décalage est trop grand, il arrive que l’on préfère changer d’équipe – et c’est tout à fait ok. Cela peut prendre la forme d’une simple pause sur le banc de touche (partir pour mieux revenir), ou bien d’un départ définitif pour rejoindre un autre swimming crew plus en adéquation avec tes aspirations et valeurs

Quoiqu’il en soit, dis toi que même si tes co-swimmers ont l’air de crawler sans questionnement apparent, le décalage peut aussi gommer avec le temps – et les changements de ligne d’eau que l’on traverse.

2. nos entraîneur·ses : les parents

On en avait abordé ensemble cet hiver la question de la communication parfois difficile de la communication familiale lorsqu’on s’éloigne des projections parentales. Le sujet est revenu sur la table flottante aujourd’hui puisqu’Adrien nous a parlé de la communication difficile avec sa famille lorsqu’il a plongé dans le développement durable.

Une fois le choc thermique passé, il a donc fallu créer un nouveau référentiel de communication fait de compromis de l’une et l’autre partie.

Pour aller plus loin tu peux explorer le kit CNV partagé dans la Ploufletter sur la communication que je t’ai glissé en fin d’édition.

3. nos coopétiteur·rices : notre fratrie

« Mon frère a joué un rôle important. J’ai longtemps suivi son exemple. Je pense que ça floutait mon parcours » Adrien, Au bord du bassin

Apprendre à se détacher des modèles établis est un long parcours. Dans un autre épisode enregistré au bord du bassin, Chiguecky et Thu-An nous avaient parlé de l’influence de notre position dans la fratrie sur nos trajectoires de nage. La première, aînée, avait dû suivre les recommandations familiales en se concentrant sur la réussite par le chrono et le prestige. Ce qui avait autorisé son frère de se laisser guider par la passion dans son choix de ligne d’eau. Thu-An, quant à elle, était la cadette. Sortie des cases, elle nous avait confié que c’était notamment grâce au rôle plus responsable endossé par son frère qu’elle avait pu se détacher du chrono.

Le narratif d’Adrien est similaire. Et, in fine, même si nager dans l’aspiration de son frère a d’abord été un poids, cela lui a permis de trouver sa voie par la négative.

Ainsi, échanger avec ta fratrie – si tu le souhaites – peut permettre d’éclairer sur votre héritage familial commun en termes : de définition de la réussite, d’injonctions diverses et de schémas intégrés.

👀 so what ?

« On ne peut pas comparer du vin à du raisin »

Cette phrase prononcée Kyan Khojandi dans le podcast Nouvelle École évoque le fait qu’on a trop souvent tendance à comparer l’incomparable. Celui-ci parlait d’œuvres artistiques, mais il en va de même dans le bassin de l’orientation.

Comparer sa propre trajectoire à celle de ses proches est aussi tentant que facile. Pourtant, on aborde rarement notre plongeon à partir du même référentiel … ni ne projetons de nous rendre au même endroit.

Je te laisse donc avec trois tips partagés en fin d’épisode pour aider ta réflexion :

1️⃣ Reste ouvert·e, curieux·se sur ton parcours, que ce soit en écoutant des podcasts, en lisant des interviews etc.. Se poser des questions, c’est légitime et sain. Ça permet de faire évoluer son parcours et consolider tes bases

2️⃣ Va sur le terrain rencontrer des gens qui traversent la même période ou qui sont passé·es par là. Avoir des retours sur les questionnements qu’on se pose pour te rassurer, trouver des mentor·es ou encore découvrir la réalité du métier qui t’intéresse

3️⃣ Garde un esprit critique pour découvrir ce qui te correspond. Souvent, c’est en prenant une pause hors du bassin – et donc de son référentiel initial – que l’on arrive à faire le tri dans ses pensées

🎙 « je veux un job qui a du sens … et je galère »

La rencontre du jour au bord du bassin ne se lit pas, elle s’écoute !

Je te laisse donc te plonger dans les sujets mentionnés en Ploufletter.

Bonne écoute 🐋

🐚 kit cnv à emporter chez soi

©Les nouveaux travailleurs – Liste des besoins inspirée de cette charte

CNV est l’acronyme de « communication non violente ». Ce mode de communication a été théorisé par Marshall Rosenberg dans les années soixante dix. Elle permet 1/ d’arriver à (mieux) identifier nos émotions & besoins 2/ de les exprimer clairement, tout en cultivant l’écoute active des besoins de ses interlocuteur·rices.

De fait, lorsqu’on s’exprime, notre message peut être brouillé par plusieurs éléments comme : notre perception individuelle du réel et/ou notre jugement personnel d’une situation donnée. La CNV permet de remettre les pendules de la piscine à l’heure et remettre les émotions au centre de nos échanges. Elle se déroule en 4 étapes que je t’explique ci-dessous 👇

Énoncer les faits :

Dans un premier temps, tu peux décrire la situation de la manière la plus neutre possible pour poser le contexte à ton entourage. Le plus difficile ici est d'arriver à t’exprimer de manière objective. Pour t’aider, tu peux préparer ton échange à l'écrit

Nommer ses émotions :

La deuxième phase consiste ensuite à mettre des mots sur les émotions que tu as ressenti face à la situation donnée. Attention à ne pas formuler une phrase réprobatrice mais bien à nommer ce que tu ressens. Voici une liste pour t’aider à mettre des mots sur tes (é)mot(ion)s trouvée sur le site du centre de la cnv.

Identifier ses besoins :

Une fois les conséquences nommées (tes émotions), le moment est venu d'exprimer le besoin non comblé dans la situation donné. Petit tip : les émotions positives signifient en général que tes besoins sont respectés/remplis et inversement.

Exprimer sa demande :

Enfin, exprime clairement tes besoins à ton entourage de manière positive. Ici, l’objectif est que tu arrives à formuler ce que tu aimerais avoir. Garde en tête que, si tu es responsable de la manière dont tu exprimes les choses, tu ne peux contrôler la manière dont tes interlocuteur·rices les recoivent. Il se peut qu’iels ne soient pas en mesure d’y répondre dans l’immédiat (cf. la courbe du changement que l’on évoquait plus haut☝️), dans ce cas, à toi de leur/te laisser du temps pour qu’iels digèrent les choses

🍛 Un exemple maybe ?

(1 : Énoncer les faits) Lorsque vous rejetez mes questionnements sans écouter les raisons qui auraient pu mener à ce changement de trajectoire, (1 : Nommer ses émotions) cela m’attriste / me met en colère.

(Étape 3 : Identifier ses besoins) Je considère qu’un parcours professionnel est individuel et j’aimerais donc pouvoir effectuer mes choix sans avoir à me conformer aux projections que vous aviez de moi.

(Étape 4 : exprimer sa demande) Aujourd’hui j’aurais besoin de soutien et d’écoute afin de me sentir serein·e pour aborder la suite de mon parcours

🛠 quelques ressources pour aller plus loin

👉🏾 La Ploufletter sur la crise de la vingtaine pour mieux appréhender les enjeux du devenir adulte

👉🏾 La Ploufletter sur la communication parent / jeune adulte lorsque notre trajectoire diffère avec les projections parentales

👉🏾 La Ploufletter sur Comment faire sens en période de crise ?

👉🏾 Et enfin, la Ploufletter sur notre rapport à la vitesse dans l’orientation

👉🏾 L’épisode du podcast Vlan! avec Thomas Wagner – plus connu sous son nom de clash « Bon Pote ». Tu pourras y entendre parler

👉🏾 L’épisode du podcast Plouf🏊‍♀️ avec Ornella où celle-ci nous parle de son changement de ligne d’eau en fin d’études

👉🏾 Et, en bonus, cet épisode de Plouf🏊‍♀️ avec Mathilde et Lucas qui avait facilité la même promotion d’entrepreneur·ses qu’Adrien – en revanche, lui n’a pas démissionné

Ça t’a plu ? Fais passer le mot !

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À très vite pour un nouveau plongeon 🐋

Apolline

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