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La peur du rien - Pause professionnelle et valeur personnelle

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La peur du rien - Pause professionnelle et valeur personnelle

Work is life #2 🐠

Apolline 🐋
15 nov. 2020
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La peur du rien - Pause professionnelle et valeur personnelle

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La Ploufletter est un espace créé par La piscine pour parler quĂȘte de sens. Je t’y apporte contenu, ressources et outils pour apprendre Ă  te connaĂźtre et construire une voie Ă  ton image. Le tout sur fond de sociologie et mauvais jeux de mots. AthlĂšte confirmé·e ou newbie en brassards, bienvenue 🎣

Tu verras, ici on Ă©voque beaucoup le monde de la natation pour faire rĂ©fĂ©rence au fait de se lancer « dans le grand bain » de la vie. La piscine, c’est le monde – du travail le plus souvent. Le couloir de nage, c’est la voie que l’on choisit. Les diffĂ©rentes techniques de nages, les paliers que l’on passe. Enfin, les nageur·ses sont les personnes qui, comme toi et moi, sont en quĂȘte de sens. Si besoin, tu peux consulter ce lexique natatoire !

Tu peux aussi :

  • Plonger dans le carnet de jeu À l’eau pour lancer ton introspection,

  • DĂ©couvrir le programme introspectif de La piscine conçu pour t’aider Ă  trouver ta voie·x,

  • T’abonner Ă  la Ploufletter si on t’a transfĂ©rĂ© cette Ă©dition đŸ‘‡đŸŸ

Sur ce, bonne sĂ©ance 🐋


🐟 Avant le plongeon

« La vraie vie, la vie enfin dĂ©couverte et Ă©claircie, la seule vie par consĂ©quent rĂ©ellement vĂ©cue, c’est la vie active » not Proust

Coucou toi 🐋 Comment vas-tu en ces temps de confifi ? Tu arrives Ă  garder la pĂȘche ? Voici une petite musique si le vent te semble frais et que le manque de vitamine D se fait sentir.

Aujourd’hui je te propose de continuer notre lancĂ©e en interrogeant notre rapport Ă  l’inactivitĂ©. En effet, malgrĂ© la diversitĂ© des parcours de mes ami·es qui dĂ©missionnent ou se reconvertissent ce moment, beaucoup passent par cette pĂ©riode : le chĂŽmage. GrĂące Ă  leurs semaines / mois / annĂ©e (?) sans emploi, j’ai pu (re)dĂ©couvrir que loin d’ĂȘtre anxiogĂšne, le chĂŽmage pouvait ĂȘtre perçu – et utilisĂ© – pour certain·es comme un tremplin. C'est d'ailleurs ce dont nous parlera l'athlĂšte du jour dans notre traditionnelle rencontre au bord du bassin.

Ready, set, go đŸŠâ€â™€ïž

👋 On recrute des nouveaux nageur·ses. Tu veux rejoindre la team ? c’est par ici


🩀 You better


Work work work work work

On l’a vu dans la derniĂšre Ă©dition, travail et identitĂ© sont fortement liĂ©es dans l’imaginaire collectif. Avec le contexte actuel et le tĂ©lĂ©travail gĂ©nĂ©ralisĂ©, vie privĂ©e et vie professionnelle se confondent d’autant plus que nos moments de rencontres et de loisir sont rĂ©duits (pour ne pas dire inexistants). Il est donc revenu le temps des 9h-21h (voire plus pour certain·es). Le week-end, autrefois dĂ©diĂ© au repos, peut lui aussi se transformer en temps travaillĂ© – puisque pour quelques un·es, cette activitĂ© occupe nos cerveaux et nos mains tout en trompant l’ennui.

La situation sanitaire couplĂ©e Ă  la crise Ă©conomique a rebattu les cartes du marchĂ© du travail. La raretĂ© des postes ouverts rend donc Ă  l’emploi sa valeur d'antan. Les « je ne vais pas me plaindre, j’ai un travail » fusent, et les dĂ©missions reportĂ©es (qu’elles soient prĂ©vues ou souhaitĂ©es), le tout Ă  la faveur de stratĂ©gies pour sauvegarder son statut.

Au milieu de ce chaos, une de mes amies a posĂ© sa dĂ©mission en juillet dernier. Quand j’en parle, beaucoup de gens saluent son courage d'avoir osĂ© quitter un poste en cette pĂ©riode difficile. Pour d'autres, c'est l’incomprĂ©hension : pourquoi partir dans un contexte si tendu ? Encore plus lorsqu’aprĂšs 3 mois de pause, elle se lance dans le théùtre ; secteur touchĂ© par la crise. Pourtant, quand elle Ă©voque sa dĂ©cision, aucune allusion n'est faite Ă  la tĂ©mĂ©ritĂ©. Ses mots soulignent surtout « une nĂ©cessitĂ© de partir ». Dans son analyse personnelle, l’évocation d’un caractĂšre « persĂ©vĂ©rant » semble expliquer le temps qu’elle a mis avant de demander son graal : la rupture co'.

Son histoire m’a marquĂ©e car :

  1. Pour moi, le burn-out Ă©tait rare et je ne l’associais pas Ă  une population jeune

  2. Partir en temps de crise rĂ©vĂšle un profond mal-ĂȘtre au travail, ce qui m’a fait rĂ©flĂ©chir au modĂšle des entreprises "classiques”

  3. J’ai admirĂ© la maniĂšre dont cette personne a su tirer profit de l’inactivitĂ© pour se trouver ensuite

Tu te demandes peut-ĂȘtre pourquoi je te raconte tout ça : c’est ce partage d'expĂ©rience qui m’a poussĂ©e Ă  me demander comment se vivait la pause et de quelle maniĂšre on pouvait la percevoir (la crise ne fait que mettre en exergue notre relation au travail).


🐙 Le travail c'est la vie (bis)



 et c'est pas moi qui le dit

Que l’on en ait conscience ou pas, notre emploi reflĂšte sous certains aspects nos valeurs. Comme c’est une des activitĂ©s qui nous prend le plus de temps (dans les sociĂ©tĂ©s actuelles du moins), c'est aussi par celui-ci que l’on choisit l’impact que l’on veut avoir sur le monde. Ainsi, dans son livre Activez vos talents, ils peuvent changer le monde !, Matthieu Dardaillon nous enjoint Ă  aligner nos valeurs et notre mĂ©tier pour avoir un impact positif sur le dĂ©veloppement de notre sociĂ©tĂ©.

« Il faut arrĂȘter de faire un truc la journĂ©e qui dĂ©truit tes valeurs. Genre je bosse chez Monsanto, mais j’y vais en vĂ©lo » Cyril Dion

MĂȘme si je partage ce propos, je dois avouer avoir un peu tiquĂ© en voyant l'accent mis sur la variable travail (au sens activitĂ© rĂ©munĂ©rĂ©e). Or le paysage associatif Français compte Ă  ce jour plus de 16 millions de personnes engagĂ©es, ce qui tĂ©moigne d’une forte envie de faire bouger les choses au niveau individuel. Mais notre emploi est aussi –et surtout – une donnĂ©e structurante de notre journĂ©e. Il rĂ©git nos heures de lever, travail, loisir, rencontres etc.

Jahoda, chercheuse du XXùme siùcle lui reconnaüt d’ailleurs cinq grandes fonctions :

« Il impose une structure temporelle de la vie ; il crĂ©e des contacts sociaux en dehors de la famille ; il donne des buts dĂ©passant les visĂ©es propres ; il dĂ©finit l’identitĂ© sociale et il force Ă  l’action » Jahoda, L’homme a-t-il besoin de travail ?


🩑 Et si on s’arrĂȘte, ça donne quoi ?

« lors de la fermeture de l’usine en 1930, elle devient presque une ville fantĂŽme. Ayant perdu leur travail, les citoyens de Marienthal ont perdu en fait beaucoup plus que leurs revenus : ils ont perdu leur estime de soi, leur capacitĂ© Ă  faire des projets, leurs collĂšgues, leurs relations sociales.” La place du travail dans les identitĂ©s

Si travailler structure Ă  ce point notre vie, perdre ou quitter notre emploi serait donc synonyme :

  1. De retrait de la société, car les autres sont actif·ves dans le monde du travail duquel on s'est retiré·e

  2. De perte de repÚres puisque le temps et nos rencontres ne sont plus régulés par des contraintes extérieures

  3. D’oisivetĂ©. Au sens latin, otium – temps libre – s’oppose au negotium – temps d’affaires. Il n'a pas de connotation directement nĂ©gative et se rĂ©fĂšre aussi au temps utilisĂ© pour apprendre / se cultiver (made in le Gaffiot). Aujourd'hui on ne connaĂźt de ce mot que son aspect pĂ©joratif.

Pour résumer, rien de positif à appuyer sur pause
 sauf si celle-ci est ostensiblement productive (je pense notamment aux voyages documentés qui sont monnaie courante en année de césure/sabbatique).

Mais sans cela, il est peu Ă©tonnant de redouter la pause. C'est dans cette logique que l’on parle souvent du manque de confiance en soi qu’induit le chĂŽmage sur ses compĂ©tences/qualitĂ©s Ă  retrouver une activitĂ© ensuite. Ginette Herman montre d'ailleurs dans son ouvrage que cette confiance dĂ©croit au fur et Ă  mesure que le fossĂ© entre la personne et le marchĂ© du travail s’agrandit, soit Ă  chaque candidature refusĂ©e.

« On sait combien le regard d’autrui, s’il est nĂ©gatif, est source de discrĂ©dit et entraĂźne la marginalisation de celui qui en est la victime. Pour qualifier cette situation, Goffman E. a mobilisĂ© le terme de « stigmatisation ». Dans cette perspective, les effets du chĂŽmage seraient moins le rĂ©sultat de processus individuels que la consĂ©quence des images que la sociĂ©tĂ© s’est construites Ă  propos des chĂŽmeurs [
] cette stigmatisation entame profondĂ©ment la confiance qu’un individu peut avoir en lui-mĂȘme et l’enferme dans une impasse sur le plan personnel, social et professionnel » Travail, chĂŽmage et stigmatisation Chap 2, Ginette Herman

La question devient alors : comment (re)trouver confiance en soi et se réinventer ?


👀 So what ?

Welcome to “le moment corpo”

Well well well, pour conclure je vais simplement vous partager mon expĂ©rience (tout ça pour ça, oui). Mon emploi actuel me fait explorer ces mĂȘmes questionnements mais vus de l’autre cĂŽtĂ© de la vie professionnelle : la retraite. Pendant toute la rĂ©daction je n’ai pas pu m’empĂȘcher de remarquer le parallĂšle qu’il pouvait y avoir entre partir en “pause” et en retraite. Rendre les brassards ressemble furieusement Ă  une punition dans les deux cas. Une mise au coin forcĂ©e aprĂšs avoir fait boire la tasse trop de fois Ă  son voisin.

Quitter le terrain de jeu “des grands” ne devrait pourtant pas systĂ©matiquement rimer avec perte d’identitĂ©, bien au contraire. De nombreuses lignes alternatives existent oĂč chacun·e peut se rĂ©inventer, que l’on parle de bĂ©nĂ©volat, d'exploration de passion, ou encore de repos - tout simplement.

Je me dis donc que finalement, peu importe la transition, le tout est de bien préparer le virage pour tirer avantage de la coulée.

C'est tout pour moi 🐋 Et maintenant, place à notre athlùte du jour👇


« J’ai choisi de faire de cette pause une opportunitĂ© »

Notre rencontre d’aujourd’hui s’effectue en mouvement, entre deux bassins. Notre nageuse a rĂ©cemment choisi de quitter son Ă©quipe en lice vers le championnat pour reprendre les bases. Entre longueurs de brasse, matchs amicaux de hockey subaquatique, et autres rĂ©jouissances, cette pause musculaire arrive Ă  point pour explorer les diffĂ©rentes disciplines existantes. Elle compte ensuite s’orienter vers celle qui la fait la plus vibrer... plus tard, si le coeur lui en dit.

🐚 Mic on

Coucou ! Merci beaucoup de venir partager ton expérience, first things first, peux-tu me parler de ton parcours ?

Salut ! Alors, comment rĂ©sumer tout ça ? Disons que j’ai fait
. J’ai dĂ©couvert les designers dans ma derniĂšre mission, j’adore leur façon de rĂ©flĂ©chir et leur esprit orientĂ© utilisateur, alors qu’en conseil on a plutĂŽt tendance Ă  les oublier.

Comment réagit ton entourage depuis que tu as démissionné ?

C’est trĂšs Ă©trange. J’ai deux types de personnes dans mon entourage en ce moment. Celles qui sont un peu dans le mĂȘme Ă©tat d'esprit, qui comprennent mon envie de faire les choses Ă  mon rythme, d'explorer. Et celles qui me demandent incessamment “t’en es oĂč ? tu as trouvĂ© quelque chose ?"

Je crois que ça me dĂ©range un peu. Quand on me pose ces questions j’ai un peu l’impression que de leur point de vue, ma vie est entre parenthĂšses aujourd'hui, et qu'elle ne reprendra que quand j’aurai de nouveau un travail. Je pense que d’une certaine maniĂšre c’est aussi une façon de projeter leur peur sur moi. C’est sĂ»r que je ne suis pas dans le schĂ©ma classique de la “carriĂšre” qu’on nous promet en sortant d’école.

Finalement j’ai dĂ©cidĂ© de faire de cette pause une opportunitĂ©, de me rĂ©approprier cette pĂ©riode. Un exemple simple : je voulais vraiment revenir Ă  Paris. Je ne sais pas pourquoi mais c'est une ville qui me fait vraiment vibrer ! Et bien pendant un moment je me disais “ok, tu trouves un job Ă  Paris et comme ça tu pourras y dĂ©mĂ©nager ensuite. Alors que pas du tout ! Pourquoi attendre pour changer de ville alors que l’inverse aussi est possible ? Du coup, j’y vais dans 2 semaines pour trouver un appartement ! D’ailleurs, si jamais tu as un plan appart, je prends avec plaisir [rires].

Je vois bien ce que tu veux dire sur le fait de se rĂ©approprier cette pĂ©riode. Sans l’avoir vĂ©cu, je me souviens d’une personne qui avait peur du chĂŽmage parce qu’ayant connu une pĂ©riode d’inactivitĂ©, son souvenir lui donnait l’impression d'avoir Ă©tĂ© Ă©cartĂ© de la sociĂ©tĂ© d’une certaine façon. Et comment t’est venue cette envie de changement ? Tu t’es rĂ©veillĂ©e un jour en te disant “c’est bon je pars” ?

Je pense que c’est un processus. Quand je faisais du conseil [rires] Oui, je suis passĂ©e par cette case faute de vraiment savoir ce que je voulais faire. Je me souviens d’un jour oĂč j’étais au bureau en train de faire
 des slides. Bref, ce jour lĂ , je me suis retournĂ©e, et j’ai vu qu’on Ă©tait tous en train de faire la mĂȘme chose. On avait tous le mĂȘme air d’ennui sur le visage. Je crois que c’est Ă  ce moment que je me suis dit “Punaise mais c'est ÇA le bonheur ? Est-ce que je veux vraiment faire ça toute ma vie ?" Un genre de mini-dĂ©clic qui a lancĂ© la rĂ©flexion.

Et c’est drĂŽle parce qu’aujourd’hui je me rends compte que je me suis beaucoup rapprochĂ©e de personnes qui partagent ma vision des choses, mes valeurs. Je pense que c’est un cercle vertueux parce que j’en rencontre de plus en plus de gens qui sont dans cette veine. Je le prends comme une chance.

Tu as tellement raison. Je pense que ton environnement reflĂšte beaucoup qui tu es, donc ça veut dire que tes ami·es t’aident aussi dans cette Ă©volution. Et comme on passe beaucoup de temps au travail, c’est sĂ»rement pour ça aussi que ta rĂ©flexion n’était pas aussi mĂ»re ? Surtout que j’ai quand mĂȘme l’impression qu’on lie Ă©normĂ©ment travail et identitĂ©.

Mais bien sĂ»r. Une des premiĂšres questions qu’on pose aux personnes qu’on rencontre c'est toujours “tu fais quoi ?”, ça met une pression Ă©norme !

Il y a une grosse partie Ă©ducative sur la façon dont on voit le succĂšs ou notre activitĂ© ! Pour moi la rĂ©munĂ©ration a longtemps eu une place importante dans ma maniĂšre d’aborder le travail, d’autant plus que la premiĂšre question de mon pĂšre lorsque je dĂ©croche un nouvel emploi est “combien gagnes-tu ?” Il fait partie de la gĂ©nĂ©ration qui a toujours travaillĂ© dans la mĂȘme entreprise. Certaines choses qui lui semblent logiques, voire acquises dans une carriĂšre ne le sont plus forcĂ©ment. Par exemple, le fait de toujours avoir un meilleur salaire en changeant de poste ou d’entreprise. Ça ne marche pas Ă  tous les coups, surtout si tu changes de secteur etc.

Tu n’as pas pensĂ© Ă  ton changement de vie justement ? Je crois qu’une de mes peurs est de tellement m’habituer Ă  un certain rythme de vie que j’aurais peur de l’abandonner – mĂȘme quand le job ne me convient plus. Pour ĂȘtre honnĂȘte, ça fait partie des raisons pour lesquelles j’évite le conseil.

Alors j’arrive Ă  vivre avec mon salaire de chĂŽmage, mais c'est vrai qu’au dĂ©but je me suis demandĂ©e comment j’allais vivre avec cette rĂ©duction de moyens consĂ©quente
. Je me suis dit aussi que beaucoup de personnes vivaient sur ce revenu en temps normal. Je crois que tout est une question de changement de perspective et d'ajustement. J’ai revu mes prioritĂ©s. Je sens bien quelques fois que les gens ne comprennent pas pourquoi je refuse d'avancer des thunes, surtout quand ce ne sont pas des activitĂ©s qui me donnent envie. En fait, j'essaye surtout de repenser mon mode de consommation pour y insuffler aussi plus de “sens”. Par exemple je rĂ©flĂ©chis beaucoup plus en termes de besoin avant un achat. Ça fait que j'achĂšte moins de choses.

Mais c'est vrai que la rĂ©munĂ©ration est un grand sujet. À un moment, je me disais que c’était aussi ce qui empĂȘchait certain·es de passer le pas d’une carriĂšre de sens. GĂ©nĂ©ralement ces personnes gardent Ă  cĂŽtĂ© une activitĂ© bĂ©nĂ©vole pour pouvoir nourrir Ă  la fois leur envie de rĂ©ussite matĂ©rielle et celle d'avoir un impact. Mais si tu me posais la question sur mes aspirations aujourd'hui je me rends compte qu'il y a un Ă©cart Ă©norme entre le “niveau des salaires” et le milieu ESS. La charge mentale est Ă©norme, le risque de sur-investissement trĂšs prĂ©sent comme ton engagement est directement liĂ© Ă  tes valeurs personnelles. La ligne entre vie pro et perso risque de devenir encore plus fine et c'est assez peu compatible avec mes envies de slow-life.

Pourquoi ne pourrait-on pas conjuguer les deux et trouver une activitĂ© pro qui nous Ă©panouit avec une bonne rĂ©munĂ©ration pour pouvoir s’engager Ă  cĂŽtĂ© ? Ça permettrait d’atteindre le fameux triptyque de vie pro/ engagement association/ temps de vie pour soi.

C’est super intĂ©ressant comme pensĂ©e. Je n’arrive toujours pas Ă  savoir oĂč je me situe sur ce dĂ©bat, je serais ravie qu’on en rediscute. En tout cas, merci beaucoup d’avoir partagĂ© ton expĂ©rience. J'espĂšre que tu nous donneras des nouvelles sur ta quĂȘte de sens et l’entrepreneuriat. À bientĂŽt !

🐚 Mic off


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🛠 Quelques ressources avant de se quitter

👉 Pour Ă©couter un tĂ©moignage inspirant sur le chĂŽmage : le TEDx RuhrUniversityBochum de Tabitha Sindani How unemployment became the ruby in my life

👉 Pour sortir de l’injonction de la productivitĂ© → From productivity porn to mindful productivity par Anne-Laure le Cunff (Ness Labs)

👉 Pour creuser tes talents et voir quel mĂ©tier tu peux faire (ou inventer) : le livre Activez vos talents, ils peuvent changer le monde ! de Matthieu Dardaillon

👉 Une toolbox de l’orientation si tu veux voir ce que j’utilise pour ajouter du chaos dans ma vie d’indĂ©cise


À trùs vite pour un nouveau plongeon 🐋

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